Protection des céréales Révisez vos classiques avec Syngenta
Le cadre d'homologation des solutions phytosanitaires connaît un nouveau flou. Les résistances aux fongicides se développent et quasiment aucune matière active n'y échappe, pas même les plus récentes. Dans ce contexte, Syngenta lance la protection fongicide responsable, une démarche didactique ayant pour but de pérenniser les solutions disponibles.
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« A 350 €/ha l’enjeu de la protection contre les maladies des blés cette année, Patrice Martin, directeur cultures céréales de Syngenta, estime légitime toute action en faveur du maintien de l’efficacité des solutions fongicides disponibles. » Et ce, d’autant plus que le phénomène des résistances s’intensifie et que le processus d’homologation des matières actives est actuellement entouré de nombreuses incertitudes. Autant les résistances aux herbicides sont bien visibles au champ, car souvent suivies d'une recrudescence d’adventices, autant celles aux fongicides laissent moins de traces. « Les modifications de pratiques sont d’autant plus difficiles à motiver, remarque Anne-Sophie Le Gal, chef de produits fongicides céréales. Et le changement de pratiques risque d’arriver trop tard. »
Le chlorothalonil, seul multisite
Pourtant cette histoire de résistance n’est pas nouvelle et devrait avoir laissé des traces. En 2002, des souches de septoriose et d'helminthosporiose développent les premières résistances au QoI (strobilurines). A tel point que l’unique alternative reste, encore aujourd'hui, le chlorothalonil, une matière active développée dans les années 70.
Le chlorothalonil, du fait de son action multisite, est aujourd’hui la seule famille à ne pas connaître de résistance. Les strobilurines ne montrent plus aucune efficacité contre la septoriose. « La pratique consistait à les appliquer à trois reprises à petite dose au cours d’une même campagne. L’exemple même de la pression de sélection : l’utilisation répétée d’une même matière active. Nous voulons éviter que les Sdhi ne connaissent le même sort alors qu’en France, une première souche de septoriose et, en Allemagne, deux souches d’helminthosporiose résistantes ont déjà été découvertes. »
Eléments favorables au développement des résistances :
- Appliquer les fongicides en l’absence de maladies
- Fractionnement, sous-doser une même molécule plusieurs fois (cas des strobi)
- Utiliser le même mode d’action en programme
- Pour les triazoles, utiliser la même à chaque application
Des pratiques encore loin de l'optimum
(Source panel fongicides céréales)
Sur blés, plus de 25 % des hectares traités deux fois ou plus reçoivent la même triazole. Soit 20 % des hectares cultivés, un chiffre en progression. Sur orges, près de 25 % des ha traités deux fois ou plus reçoivent également la même triazole. Soit près de 15 % des hectares cultivés. Sur blés, 6 % des hectares traités deux fois ou plus reçoivent plusieurs Sdhi. 61 % des hectares cultivés sont protégés Sdhi. Sur orges, 16 % des hectares traités deux fois ou plus, reçoivent plusieurs Sdhi. 65 % des hectares cultivés sont protégés Sdhi. Seulement un tiers des hectares de blés reçoivent un chlorothalonil et un quart des hectares d’orges un cyprodinil.
« L’alternance des triazoles n’est pas pratiquée. La communication sur un seul Sdhi par campagne est assez bien suivie. Enfin, le chlorothalonil devrait être plus largement utilisé en blé, de même que le cyprodinil en orge. »
Face à l’impératif de préservation des molécules encore efficaces aujourd'hui, Syngenta lance la démarche Protection fongicide responsable pour « rappeler les bases de la lutte contre les maladies des céréales et délivrer les conseils qui assureront la pérennité des solutions disponibles ».
Intégrer le chlorothalonil/cyprodinil
Les préconisations pour la construction des programmes fongicides en blé et orge sont en résumé assez simples :
- Alterner les familles chimiques mais aussi les molécules au sein d’une même famille y compris les triazoles ;
- une seule Sdhi par campagne (le fractionnement d’une dose en deux sous doses compte pour deux applications, les Sdhi en traitement de semences, sans effets sur les maladies, n’entrent pas dans ce compte)
- intégrer systématiquement un chlorothalonil en sur blé, un cyprodinil sur orge
Ce qui peut donner, sur blé :
- Premier traitement : chlorothalonil et triazoles
- Deuxième : Sdhi et triazole différente de celle appliquée au premier traitement
- Troisième (le cas échéant) : triazoles différentes des 1er et 2e traitements
En orge, programme à deux traitements :
- T1 : cyprodinil et triazole
- T2 : Sdhi et triazole différente du premier traitement
ou
- T1 : triazoles
- T2 : cyprodinil et Sdhi
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